La taxe foncière professionnelle est un impôt local qui concerne tous les propriétaires ou locataires de locaux professionnels. Mais qu’en est-il des auto-entrepreneurs ? Beaucoup s’interrogent sur leur situation fiscale et craignent de devoir payer une taxe supplémentaire en plus de leurs charges sociales. Voici ce qu’il faut savoir.

1. La règle de base : propriétaire = redevable

Si vous êtes propriétaire d’un local (bureau, entrepôt, atelier, commerce), vous êtes automatiquement redevable de la taxe foncière. Cette règle s’applique à tous, y compris aux auto-entrepreneurs, même si votre activité est modeste.

En revanche, si vous êtes locataire ou que vous exercez depuis votre domicile, vous n’êtes pas directement imposé. C’est le propriétaire du bien qui paie la taxe foncière entreprise.

2. Domicile personnel vs local professionnel

• Si vous exercez votre activité à domicile, aucune taxe foncière professionnelle supplémentaire ne s’ajoute. Vous payez uniquement votre taxe foncière habituelle (en tant que particulier si vous êtes propriétaire).

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• Si vous disposez d’un local professionnel dédié, celui-ci est pris en compte dans le calcul de la taxe foncière entreprise, selon sa valeur locative cadastrale.

3. La confusion fréquente avec la CFE

Beaucoup d’auto-entrepreneurs confondent la taxe foncière professionnelle avec la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). Or, ce sont deux impôts différents :

• – La taxe foncière entreprise s’applique uniquement si vous êtes propriétaire de vos murs.

• – La CFE est due par la majorité des auto-entrepreneurs, même s’ils travaillent depuis chez eux.

4. Peut-on réduire ou contester ?

Si vous êtes concerné(e), sachez que :

• – La valeur cadastrale de votre local peut être surestimée, ce qui gonfle artificiellement votre facture.

• – Un audit fiscal spécialisé peut vous aider à vérifier vos montants et, le cas échéant, à demander un remboursement de taxe foncière professionnelle.

Conclusion

En tant qu’auto-entrepreneur, vous n’êtes concerné(e) par la taxe foncière entreprise que si vous êtes propriétaire de vos locaux professionnels. Dans tous les autres cas, cette charge ne vous incombe pas directement. Mais attention : la CFE, elle, reste quasi systématique.